Voilà, c'est parti, je me lance dans l'écriture d'un blog intime.
Coup de cœur, coup de blues, bref, des petits instants de ma vie...

mercredi 10 décembre 2008

Inspiration reviendra tu ?

En cette nuit
Il est tard, tard,
et je sombre en lui.
Lentement ma guitare
perd ses phonème
plus personne ne l'aime
Je m'étant alors, or
nimber d'ombre je m'endors
dans le jardin désespéré
Ridé est mon front froissé
par les morts. Fées !
Où te cache tu ?
Inspiration reviendra tu ?
Sans toi suis-je en vie ?
Ou animal parqué à l'agonie ?
Mais que vois-je ?
Ma sirène dans les nuages
Elle s'approche de mon rivage
Mes yeux s'accrochent à son visage
Et dans son jargon me chante,
elle me charme et me hante...
Mais si
je la poursuit
en un temps elle détale
tant de supplice ! femme fatale !
je tombe, dans son sillage
mes ailles fondent, je naufrage.
Dix vagues n'emportent
J'ai bu la belle, l'adonne,
tu disparaît, m'abandonne
tel un orphelin devant la porte.
Les flots roule et me coule
Mon être se déchire par la houle
Sur une barque mon corps s'écroule.
J'ai perdu mon âme saoule.

2 commentaires:

Carava'Zik a dit…

Quelques inspirations mythologiques bien cachées ???
Voici celles que j’ai repérées. Petite analyse de texte….

Les premiers vers nous indiquent une référence au mythe d'Orphée, avec la descente aux Enfers :
"Il est tartd, tard" -> allusion au Tartare
Le guitariste essaye de séduire la déesse des Enfers, Perséphone ("perd ses phonèmes").

Mais à l’aurore ("alors, or"), il échoue et la descente aux Enfers s’arrête là.
Le guitariste a donc cherché son inspiration toute la nuit en vain.
Au matin il s’endort et continue sa recherche dans ses rêves : "morts. Fées !" -> Morphée.

A partir de là, il visite quelques lieux mythiques comme le jardin des Hespérides ("dans le jardin désespéré" + rime en "or" comme les pommes d’or).
Son voyage ne s’arrête pas là puisqu’il passe au dessus d’un océan et finit dans les nuages ("Ma sirène dans les nuages ").

A chaque étape du voyage, il cherche un nouvelle source d’inspiration pour son art, une Muse :
Perséphone -> peut être le symbole d’une femme à la liaison instable.
Fées -> il recherche son inspiration dans le rêve, le monde fantastique, les mythes
Sirène (comme celle d’Ulysse) -> comme les sirènes étaient connu pour bien chanter, on pourrait penser que le guitariste cherche son inspiration dans le chant ou la musique des autres.

C’est un peu tiré par les cheveux, mais venant de toi, ça ne m’étonnerai pas alors je le tente quand même :
"en un temps elle détale
tant de supplice ! femme fatale !"
Rappelle le supplice de Tantale -> il essaye d’approcher la sirène mais celle-ci s’éloigne dès qu’il approche.

"mes ailles fondent, je naufrage" -> mythe d’Icare, les ambitions démesurées, la folie des grandeurs.
"J'ai bu la belle, l'adonne," -> ou la belladone !
Retour au point de départ, à la mort, à Orphée ("un orphelin devant la porte").
"Mon être se déchire par la houle" -> référence à la mort d’Oprhée, déchiqueté par les Bacchantes.

Dernière source d’inspiration, bien connu chez les artistes torturés, la drogue et l’alcool :
La belladone, "mon âme saoule", les Bacchantes …
Mais là encore la réponse est ailleurs : à moins que l’inspiration en elle-même ne soit que la recherche de l’inspiration. D’où le retour au point de départ et l’allusion au supplice de Tantale !

Laurent Desfonds a dit…

Impressionnant frêro ! tu en a trouvé beaucoup !!

Voici le véritable explication :

Le titre nous donne l'indication que le poème tourne autour de l'inspiration
Axé sur la phonétique des mots, beaucoup de références mythologique avec un champs lexical de la mort, de la mer...

exact ! L2 tartare d'où je "je sombre en lui" lieux des enfers...
On apprends dans les premiers vers qu'il s'agit d'un poète qui joue de la guitare, et dont on peux supposer qu'il ne sait plus en jouer puisqu'elle perd ses sons. Lentement son inspiration lui échappe.

L.5 on entend ici le nom de la déesse Perséphone, femme du dieu Hades dieux des enfers, mais sans plus de référence, c'est juste pour instauré le chant lexicale des enfers, de la mort..

L.9 Forte incitation sur le son « or » plus loin on entend presque « le jardin des Hespérides » (en continuant sur le vers suivant) avec son mythe sur les pommes d'or... Les Hespérides était les filles de Nyx, la nuit, ce qui colle avec l'ambiance nocturne...

L.10 le front froissé dénote l'inquiétude, l'inquiétude par la perceptive de la mort

L.11 Ici on entend clairement Morphé, dieu du rêve..
« Fée » fait donc référence à sa muse, son inspiration

L. 14 15 Vie --> Parques, les 3 sœurs qui tissent les fils de la vie... étymologiquement animale viens de âme donc ici on comprend que sans elle, il n'est pas libre, « parqués », et donc il pose la question : la vie vaut elle la peine d'être vécu sans son inspiration, sans son âme saoul ?

L.17 Mythe de Ulyse qui en mer résistât au champs des Sirène.. « Ma » nous prouve qu'il parle bien ici de son inspiration qu'il convoite tant. Elle est donc protéiforme, d'abord fée, ensuite sirène, ce qui nous installe un doute sur la concordance des personnages et ainsi accentue le délire du poète désireux de voir son inspiration..

L.20 Choix du mot « jargon » qui contient le mot Argo – argonaute par extension... car Orphée faisait bel et bien parti des Argonaute..

L.24 25 On vois ici que son inspiration joue au chat et à la souris avec lui.
Tel le supplice de Tantale dons les Fruits se dérobe sous ses mains... référence mise en avant par le choix des son répétitif et coupé « ten » et « tal » effectivement c'est tiré par les cheveux, mais c'est beau :-D

L.27 Mythe d'Icare qui voulant trop s'approchait du soleil tomba dans la mer..
On comprend ici que sa muse est soleil et donc divine comme on aime à le croire de l'inspiration. Également que le poète vole après elle mais ne parvint pas à la rattrapé et tombe dans la mer.

L.28 29Jeux de mots « divague » et « belladone » poison mortel...
On, peut comprendre alors que le poète s'est donner la mort en buvant un poison car la vie sans son inspiration lui était insupportable. Et que c'est ce poison qui lui fait faire toute ces hallucination en se laissant glissé vers la mort.

L.30 31 Il ne peut s'agir que d'une porte ! Celle des enfers ! D'où le choix du mot « orphelin » et « disparait » référence au mythe d'Orphée et Eurydice qui disparaît devant la porte des enfers car Orphé c'est retourné...
Le Poète est donc assimilé à Orphée et son inspiration à sa bien aimée.

L.32 Par le choix des mots « roule » et « coule » et plus loin « s'écroule » : Petite référence à « Poèmes saturniens » de Paul Verlaine. L'auteur est lui même né sous le signe de saturne, il est capricorne.

L.33 Orphée finit démembrés par une foule de femmes puis dispersé dans différent fleuves
Le poète est donc dispersé, d'un coté son corps et de l'autre son âme.

L.34 Référence à Charon, nocher du Styx, fleuve des enfers.

L.35 Pour nombre d'artiste l'ivresse, est une condition à l'inspiration. Le poète a donc perdu son âme divine qui lui procurer son inspiration et n'avait plus de raison de vivre.